En informatique de gestion l'expérience prouve que la grande majorité des problèmes d'aide à la décision peuvent être résolus à l'aide d'un moteur à règles de calcul d'ordre 0+.
Il s'agit d'un très bon compromis permettant d'allier facilité de maintenance, et suffisance du raisonnement.
Mais, que signifie ordre 0+ ?
Commençons par expliquer ce qu'est un SE d'ordre 0.
Les plus simples des systèmes experts s'appuient sur la logique des propositions (dite aussi « logique d'ordre 0 »). Dans cette logique, on n'utilise que des propositions booléennes. Pour des déductions du monde réel, on obtient un système expert très verbeux, et peu paramétrable.
Par exemple, "Age=36 ans" représente un et un seul mot insécable qui est vrai ou faux.
Soit A la proposition : "Le client a 36 ans. Pour exprimer dans un règle d'octroi par exemple, le fait que tous les clients ayant entre 18 et 78 ans, sont éligibles il faudra écrire une règle de quelques 60 clause séparée de OU logiques. Chaque proposition est initialisée à FAUX, et il suffit qu'une des 60 propositions, soit valorisée à VRAI pour que la règle soit VRAIE. Pas très passionnant :-) ...
Les SE d'ordre 0+.
C'est là que l'on appréhende maintenant l'intérêt d'un système logique d'ordre 0+ dans lequel il est possible de paramétrer des propositions logiques. La logique d'ordre 0+ contient des opérateurs de comparaison (>, <, =, >=, <= et <>), des valeurs comparables, des constantes, des énumérations permettant de définir l'ensemble de définition d'une variable.
Ainsi la règle d'octroi précédente devient : SI AGE > 18 ET AGE <=78
Et les SE d'ordre 1.
D'autres systèmes experts s'appuient sur la logique des prédicats du premier ordre (dite aussi « logique d'ordre 1 »). Cette logique fait intervenir des quantificateurs de type "POUT TOUT x" ou encore "QUELQUE SOIT x" x étant une variable prédicative de classe X.
Un raisonnement en logique d'ordre 1 permet de faire des miracles de déduction. Cependant un système expert de 500 règles (de taille moyenne) est difficile à maintenir par la dite population NI INFORMATICIENNE, NI MATHÉMATICIENNE.
En effet en logique d'ordre 1, Gödel démontra en 1931 deux résultats mathématiques :
• Il se peut que dans certains cas, on puisse démontrer une chose et son contraire (théorème d'inconsistance).
• Il existe des vérités mathématiques qu'il est impossible de démontrer (théorème d'incomplétude).
La complexité des systèmes d'informations (SI) ne cesse de s'accroître, en matière de contenu,
d'exigences, et de sécurité. Le progrès technologique permet de gérer plus, avec moins, en masquant cette complexité.
Emmanuel propose un éclairage pédagogique sur la compréhension des SI d'entreprise et un regard croisé sur
différentes disciplines qui s'y rapportent (Architecture, Urbanisme, Contrôle de Gestion, etc.) pour faire rimer Durabilité et Rentabilité...