10 octobre 2009

Le concept d'objectif en entreprise

Un objectif devrait systématiquement être assorti de quelques critères de réussite, dont en voici six regroupées sous l'acronyme SMARTE :
  • Simple
  • Mesurable
  • Atteignable
  • Réaliste
  • borné dans le Temps
  • Écologique
Ce dernier point ajouté à l'acronyme bien connu SMART, mérite explication.
On entend par "écologique" l'ensemble, des facteurs qui prennent soin de ne pas porter atteinte aux personnes impliquées dans le projet, et qui garantie aux générations futures, de disposer en quantité et en qualité, des mêmes ressources que leurs ainés, pour leur développement propre. L’Architecture d’Entreprise serait elle épargnée par cette vague de fonds du développement Durable ? On peut aussi l’appréhender comme une véritable aubaine, au service de l’intérêt général.

Rappelons l’essentiel
  • Pas d’objectif, pas de besoin. Comment parler de ces besoins, sans objectifs ?
  • Des moyens pour les atteindre (indicateur).
  • Des métriques pour les mesurer.
  • Des acteurs motivés pour les réaliser.
  • Une hiérarchie responsable, pour les définir et les suivre.
  • Un diagramme d’Ishikawa pour les décrire, les formaliser et les jauger.




Objectif stratégique vs Objectif tactique

La définition des objectifs stratégiques est un art qu’il appartient, aux directions générales, d’établir. Il s’agit du support privilégié, pour promouvoir une vision à moyen ou long terme, pour cadencer la bonne marche de l’entreprise. Les objectifs stratégiques sont en général simples à exprimer afin d’être compris par tout le monde, et créer ainsi un effet d’entrainement. Pour autant sont-ils simples à décliner ? Non, les objectifs stratégiques ne sont en général pas mesurables, et nul ne sait, à priori, s’ils seront véritablement atteints ! Les organisations s’en remettent au charisme, et à l’expérience du « chef », ou une grande partie de son pouvoir, provient de son aptitude à faire gagner un collectif de personne bien polarisée. Les objectifs stratégiques sont plus qualitatifs que quantitatifs.
Devant ces constats empiriques, ou l’on voit bien que la superposition avec le modèle d’objectif idéal SMARTE, ne colle pas, nous comprenons, qu’après le rêve, il faut se retrousser les manches et entrer dans la dimension réelle du factuel et du mesurable. C’est la tout le savoir faire du tacticien. On entre dans le domaine des sciences de l'ingénieur.

Les objectifs ne prennent une dimension « tactique » que lorsqu’ils sont assignés précisément à un chef subordonné, dans le cadre d’un processus de réalisation, qu’il a la responsabilité de rendre efficace (voir efficient). Ces processus là doivent être décomposés en objectifs tactiques « SMARTE » pour en faciliter le pilotage et la communication ascendante: là, ça ne rigole plus, il y a négociation – mesure, délai, l’objectif est il « Raisonnable ». Beaucoup de possibilités s’ouvrent au tacticien, pour un objectif précis. Une possibilité sera soumise à l’approbation de la direction dans le cadre du « plan A ». Il devra également soumettre, au moins, une autre possibilité, en cas de coup dur, pour un plan de secours dit « Plan B ».

Enfin, précisons que dans les grandes entreprises, les directions subordonnées peuvent / doivent également construire leur propre stratégie. Un budget leur est alloué, accompagné d’une obligation de résultat. Ce découplage a joué historiquement en faveur du développement économique des grandes entreprises, prônant un mode de réussite basé sur la responsabilisation et la motivation des individus du groupe.

Aucun commentaire: